On m'accuse parfois – souvent – de
picorer de droite et de gauche, d'aller voir ailleurs si j'y suis, de
papillonner d'islam en bouddhisme, de druides en lamas, de sannyasi
en soufis.
J'avoue ! J'aime la diversité des
langues et des mots, les couleurs de la Chine, les odeurs de l'Inde
épicée, le cri du muezzin, les mystères des forêts celtiques.
J'aime la diversité des témoignages des hommes qui ont vu la
Lumière, des visions sacrées, des manifestations du Verbe.
Syncrétisme ! Dira-t-on. Nenni !
Le syncrétisme, selon la définition qu'en donne René Guénon,
consiste en la juxtaposition d'éléments de provenances diverses,
sans qu'ils soient ordonnés à un sens commun et unique donnant à
l'ensemble une cohérence doctrinale et spirituelle.
Ma démarche est tout autre. René
Guénon oppose à la notion de syncrétisme celle, plus
authentiquement traditionnelle, de synthèse. Dans ce cas, si l'on
assemble ou compare des textes, des figures, des symboles, des mythes
provenant de cultures et de traditions différentes, c'est parce
qu'on y trouve des structures, des schémas symboliques, des messages
communs, proches, parallèles ou inspirants.
Je l'ai dit ailleurs, je suis chrétien
(voir ici :
http://frederick-morvan.blogspot.fr/2014/02/je-suis-chretien.html).
Mais mon christianisme, que je veux libre et dégagé des diktats
dogmatiques des églises, se nourrit des autres voies, des paroles
des sages de toute la terre et des récits sacrés de tous les
peuples.
A ceux qui préfèrent s'en tenir à
tel ou tel enseignement, et refusent de regarder leurs voisins, je
dis : c'est votre choix. Si votre chemin est tel, tant mieux pour vous.
Mais surtout, surtout, laissez moi la liberté de vivre mon
chemin comme je l'entends !
J'ajoute que, en son temps, le christianisme fut une magnifique synthèse, regroupant des thèmes juifs, égyptiens, grecs, latins, et qu'il a su, partout où il s'est implanté - pays celtiques, Amériques ou Afrique -, reprendre et "sanctifier" les traditions locales. Comme le dit si bien Sébastien Morgan dans sa dernière publication, "L'idée d'une pureté dogmatique ou religieuse est aussi nocive qu'irréaliste, aussi dangereuse qu'archaïque. Elle défie tout sens commun, toute connaissance académique de l'histoire des idées car chaque religion est née d'un syncrétisme, d'un apport ou à tout le moins s'est construite sur un substrat pré-existant. "(*)
J'ajoute que, en son temps, le christianisme fut une magnifique synthèse, regroupant des thèmes juifs, égyptiens, grecs, latins, et qu'il a su, partout où il s'est implanté - pays celtiques, Amériques ou Afrique -, reprendre et "sanctifier" les traditions locales. Comme le dit si bien Sébastien Morgan dans sa dernière publication, "L'idée d'une pureté dogmatique ou religieuse est aussi nocive qu'irréaliste, aussi dangereuse qu'archaïque. Elle défie tout sens commun, toute connaissance académique de l'histoire des idées car chaque religion est née d'un syncrétisme, d'un apport ou à tout le moins s'est construite sur un substrat pré-existant. "(*)
(*) http://www.relianceuniverselle.com/2014/04/les-langues-de-l-invisible-de-la-diversite-salvatrice-des-religions.html
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